Sortie Cannes- Vallauris: Feedback
Quand Nicolas, Matthis et Philippe partent à l’aventure…
RIMP part à Cannes… En passant par Vallauris.
A l’origine, nous voulions participer à un concours photo sur le thème de l’architecture marine. Une ville s’est de suite imposée comme lieu de shooting idéal : Cannes. Il était prévu que nous prenions la ligne de bus régionale 230 le vendredi 6 juin à 10h30 en nous retrouvant à la Gare routière de Sophia Antipolis. Mais quand nous nous regroupons là-bas, une nouvelle catastrophique a bouleversé nos plans. Un chauffeur de bus a été agressé plus tôt dans la journée et tous les autres chauffeurs de bus régionaux, dont celui du 230, ont décidé de faire une grève de solidarité pour manifester. Pas de ligne directe pour Cannes !
Nous devons en conséquent prendre la ligne Envibus 8 jusqu’à la Place de la Libération à Vallauris, puis grimper dans la 18 direction la Gare SNCF de Cannes. Un problème se pose : nous allons devoir rester une heure á Vallauris pour attendre la 18.
En arrivant à notre escale, nous sommes déjà en sueur : il avoisine les 24°C á l’ombre ! En consultant la carte des bus, Nicolas se rend compte que les horaires sur son iPhone et ceux de la carte sont différents… Lesquels suivre ? Nous décidons de faire confiance à l’iPhone.
Il est 11h, et le prochain bus passe à 12h. Nous partons donc déambuler dans les rues de Vallauris. Notre avancée est lente, car le moindre détail peut être sujet à un shooting photo d’un quart d’heure sous tous les angles. Ainsi, nous nous attardons près d’une demie-heure sur la Place de la Libération. Une église a la façade rose, une place bordée de pins, une fontaine et un mémorial de 1914-18 nous rappellent l’Italie.
Nous décidons, dans une optique un peu plus journalistique, d’aller au contact de l’habitant, que nous allons ici nommer « vallaurisois » dans le doute le plus total de la vraie dénomination. Notre première victime est un groupe d’indigènes tous âgés de plus de 80 ans. Nous entamons une courte conversation tout en les mitraillant avec nos DSLR. Ces « anciens authentiques » se révèlent très sympathiques et ouverts. Tout d’abord curieux quant à notre activité frénétique (nous avons au total une trentaine de photos d’eux), ils assimilent cette nouvelle ère de la photographie (eux qui avaient faits leurs premiers pas avec les anciens appareils à pellicule) avec humour. Nous faisons nos adieux avec le sourire aux lèvres et partons voir ce que l’avenue Georges Clémenceau nous propose.
L’avenue est bordée de boutiques provençales, de bistrots et de galeries d’art. Elle offre une première impression chaleureuse et propre. De plus, « le sol est confortable » nous assure Matthis, qui boitille, une tong ayant rendu l’âme.
Nicolas hésite devant un salon de thé. « Mec, tu vois cette déco ? Demandes-leur si on peut rentrer » supplie-t-il Philippe. Trois dames sont assises sur des coussins, sirotant un thé brûlant, au milieu d’une collection de tasses et de théières raffinée et impressionnante. Elles répondent à l’affirmative avec enthousiasme. Nous envahissons la boutique, tels des éléphants dans un magasin de porcelaine. Le faible éclairage est un défi : le flash donne mal sur le blanc laiteux des tasses, les photos sont floues. Heureusement, nous avons un monopied, bien plus léger et maniable qu’un trépied classique. Ainsi, nous ressortons du salon satisfaits de nos clichés.
Il est déjà 11h30, nous avons encore un peu de temps. Nous déambulons lentement l’avenue Clemenceau, toujours à la recherche de belles prises.
Nicolas est à la recherche d’une boutique provençale originale depuis notre entrée dans la ville. Dès qu’il en aperçoit une convenable et pas trop industrielle, il se précipite, d’autant qu’il nous reste peu de temps avant de devoir remonter à l’arrêt de bus. La vendeuse nous accueille en nous vantant les mérites des sets de table, statuettes et pots artisanaux qu’elle expose.
Malheureusement, il est déjà temps de partir. Nous attendons dix minutes à l'arrêt, mais le bus ne semble pas vouloir passer… Eh bien, nous resterons une heure et demie de plus !
Comme il est midi, la faim commence à se faire sentir, tout comme une certaine fatigue dans les pieds. Nous décidons en conséquent d’aller trouver un petit snack-bar pas bien cher. Mais un seul problème, majeur, se pose : l’envie de prendre des photos de tout ! Nous passons par une joaillerie, des rues parallèles, faisons connaissance avec un photographe… Ainsi, nous allons mettre 1h40 avant de nous poser au Mac Do le plus proche (qui est à 500m en contrebas).
Une fois arrivés, nous passons commande, et profitons des prises électriques pour recharger les batteries de nos appareils. C’est aussi pour cela que nous y restons 40 minutes.
Nous en profitons pour regarder les horaires des bus. Philippe doit rentrer à Valbonne, et Nicolas et Matthis décident d’aller à Cannes. Nous devons être à 14 :45 à l’arrêt, il nous reste donc quelques minutes afin de terminer en beauté notre séjour à Vallauris, cette charmante petite ville avec des habitants si chaleureux et sympathiques.
Sans Philippe, nous arrivons à 15h à la Gare SNCF de Cannes. Nous nous dirigeons directement sur La Croisette, noire de monde.
Juste avant le Palais des Festivals nous sommes passé devant l’Homme á Bulles (appelons-le ainsi, puisque nous ignorons son identité). Ses bulles nous ont littéralement envoûtés: nous avons capturé 300 fois ces couleurs étranges et originales. Nous l’avons, de plus, gratifié d’un euro cinquante.
Avant d’arriver au port, nous trainons un petit quart d’heure dans la fête foraine, avec ses stands colorés et ses manèges remplis d’enfants. Avec tous les touristes sur les plages, c’est calme et presque reposant…
Nous arrivons au port. Les yachts, d’une blancheur éclatante, rentrent au quai. Nous allons au contact des skippers, leur demander si l’on peut prendre leurs navires en photo. Le ciel commence à se couvrir, filtrant une lumière tamisée. Nous mitraillons les vaisseaux sous tous les angles possibles, afin de répondre au sujet du concours photo : l’architecture marine
Il est 18h : l’heure de rentrer chez nous. Mais nous ne trouvons pas l’arrêt de bus. Nous cherchons un peu, mais la soif nous conduit au Monoprix avant. C’est en sortant que nous tombons nez à nez avec le bus que Matthis doit prendre. Il y monte in extremis. Nicolas rentre sans encombre un peu plus tard. Nous avons passé une heure à Cannes. Et nous sommes prêts pour un long week-end de retouches photo, de montage vidéo et d’écriture !
Philippe Pernot, pour Riviera Independent Media and Photography.